Première rencontre
Lors de ma première visite, je m'y suis tout de suite sentie bien. Elle n'est pas très grande, n'a rien d'extraordinaire à priori et pourtant je lui ai trouvé du charme...
Est-ce la porte d'entrée en bois patiné par le temps et sa vieille poignée grise ?...
Sont-ce les boiseries de l'entrée peintes en trompe-l'œil comme si elle voulait se donner un air de grande ?...
Les petits carreaux de ciment posés partout dans la maison ?...
La lumière tamisée des rayons chauds du soleil filtrés par les persiennes entrouvertes ?...
Les loquets qui ferment la porte des toilettes, de la salle d'eau, du placard de la cuisine et certaines petites fenêtres ?...
Les boutons de lumière façon grande maison bourgeoise ?...
Les tonalités des peintures que l'on séparait autrefois par un liseré noir ?...
Les huisseries, les hauts plafonds aux angles arrondis, la cheminée, les grandes fenêtres, le tilleul, le pin, le figuier, les vignes, le portillon de derrière, les grandes chambres et leur vue sur le Mont Coudon ?...
Le mélange de tous ces petits détails que je n'ai pas vraiment vu, ou plutôt que je pensais avoir manqué et qui en fait ont attiré mon attention , a fait que c'est elle que j'ai choisie. Elle est fatiguée, usée, a été laissé à l'abandon plusieurs années mais elle ne demande qu'à revivre, à se faire jolie pour reparaître fièrement dans le village comme "la jolie petite maison au gros pin".
(Photos 'Avant l'Aube')